Ses qualités gastronomiques : un grain de viande très fin, une excellente saveur (bonne proportion de « persillé ») permettent au bœuf de Carnaval de se démarquer des autres races allaitantes françaises. Grillée, en entrecôte, en rôti ou encore froide, cette viande est prisée des amateurs pour son onctuosité et voire un subtil goût de noisette.
Son élevage : L’élevage du bœuf gras bazadais est une pratique liée à un savoir-faire particulier d’élevage de race bovine. Le savoir-faire de l’engraissement est reconnu par la France en tant que patrimoine culturel immatériel. Élevé d’abord au pis de la mère, le bœuf bazadais poursuit sa croissance dans les pâturages agréés. Le cahier des charges implique qu’il est produit sur une zone déterminée qui comprend le département de la Gironde, une grande partie des Landes et les cantons limitrophes de la Gironde et des Landes dans le Lot-et-Garonne et le Gers. Il est ensuite engraissé à l’étable, puis abattu, au minimum à 36 mois.
Historique de la fête des bœufs gras de Bazas : L’élevage des bœufs bazadais est intimement lié à la fête des Bœufs Gras à Bazas. Les animaux sont élevés dans l’optique de faire bonne impression ce jour-là, et de faire honneur à l’éleveur et au boucher qui s’en occupe. Aujourd’hui, cette fête est plus régulée, mais autrefois, on se réunissait et on chantait dans les boucheries et dans les bars. Cette fête est à la fois l’occasion de célébrer la grise de Bazas et le métier d’éleveur et de boucher. Les bœufs devaient être les plus beaux possible et étaient ornés de couronnes de fleurs façonnées par les femmes d’éleveurs. C’est aussi ce jour-là qu’étaient abattus les bœufs présentés. La tradition voulait alors qu’on les tue d’un coup de merlin d’abattage entre les deux cornes. Une seule frappe devait suffire pour donner la mort à la bête.