Véritable bœuf gras de race bazadaise !
Ses qualités gastronomiques : Une bonne facilité d’engraissement, un grain de viande très fin, une excellente saveur (bonne proportion de “persillé”) permettent à la race bazadaise de se démarquer des autres races allaitantes françaises. Grillée, en entrecôte, en rôti ou encore froide, cette viande est prisée des amateurs pour son onctuosité et voire un subtil goût de noisette.
Son élevage : L’élevage du bœuf gras bazadais est une pratique liée à un savoir-faire particulier d’élevage de race bovine. Le savoir-faire de l’engraissement est reconnu par la France en tant que patrimoine culturel immatériel. Élevé d’abord au pis de la mère, le bœuf bazadais poursuit sa croissance dans les pâturages agréés. Le cahier des charges implique qu’il est produit sur une zone déterminée qui comprend le département de la Gironde, une grande partie des Landes et les cantons limitrophes de la Gironde et des Landes dans le Lot-et-Garonne et le Gers. Il est ensuite engraissé à l’étable, puis abattu, au minimum à 36 mois.
Son histoire : Autrefois, la vocation de la race bazadaise, encore appelée race grise de Bazas était de fournir des animaux de trait utilisés pour la traction des engins agricoles. Si la vache bazadaise a été toujours une médiocre laitière elle fournissait une viande persillée de qualité. C’est dans ce cadre que la mécanisation des campagnes est allée de pair avec la sélection d’un produit spécifique à vocation bouchère : le bœuf gras. C’est pourquoi tous les jeudis gras, durant le carnaval, se déroule encore la fête des bœufs gras à Bazas où les défilés des plus beaux spécimens de la race bazadaise se concluent par un concours où les professionnels priment les meilleurs qui sont signalés par leurs cornes enrubannées et fleuries.
Historique de la fête des bœufs gras de Bazas : L’élevage des bœufs bazadais est intimement lié à la fête des Bœufs Gras à Bazas. Les animaux sont élevés dans l’optique de faire bonne impression ce jour-là, et de faire honneur à l’éleveur et au boucher qui s’en occupe. Aujourd’hui, cette fête est plus régulée, mais autrefois, on se réunissait et on chantait dans les boucheries et dans les bars. Cette fête est à la fois l’occasion de célébrer la grise de Bazas et le métier d’éleveur et de boucher. Les bœufs devaient être les plus beaux possible et étaient ornés de couronnes de fleurs façonnées par les femmes d’éleveurs. C’est aussi ce jour-là qu’étaient abattus les bœufs présentés. La tradition voulait alors qu’on les tue d’un coup de merlin d’abattage entre les deux cornes. Une seule frappe devait suffire pour donner la mort à la bête.